Le Royaume du Maroc, à travers le Ministère de l’Agriculture, de la Pêche Maritime, du Développement Rural et des Eaux et Forêts, avec le soutien des Nations Unies, a organisé le mercredi 09 octobre 2024 une Consultation Africaine en préparation à la 3ème Conférence des Nations Unies sur les Océans (UNOC-3), qui se tiendra du 9 au 13 juin 2025 à Nice. Cet événement majeur, qui s’inscrit dans le cadre de l’Africa Ocean Week (7-10 octobre 2024), a bénéficié d’un soutien substantiel de la Fondation Mohammed VI pour la Protection de l’Environnement, le Centre International Hassan II de Formation à l’Environnement et de l’Académie du Royaume du Maroc, témoignant de l’engagement du Royaume en faveur d’une gouvernance océanique durable et inclusive à l’échelle du continent.
“Que la façade atlantique devienne un haut lieu de communion humaine, un pôle d’intégration économique, un foyer de rayonnement continental et international”, avait déclaré Sa Majesté Le Roi Mohammed VI, Que Dieu Le Glorifié, lors du 48ème anniversaire de la glorieuse Marche Verte, en appelant au développement d’une économie maritime intégrée, reposant notamment sur “l’investissement continu dans les filières de la pêche maritime, le dessalement de l’eau de mer à des fins agricoles, l’encouragement de l’économie bleue et le soutien aux énergies renouvelables”.
La Consultation Africaine de Tanger s’inscrit pleinement dans cette vision Royale. Précédée par la 3ème Conférence de Haut Niveau de l’Initiative de la Ceinture Bleue (BBI) et suivie par le Blue Africa Summit, organisé par l’Académie du Royaume, elle a réuni plus de trente états africains, dont 16 ministres, déterminés à faire entendre la voix du continent pour une gouvernance efficace et concertée des océans.
La consultation a été présidée par Monsieur Mohammed Sadiki, Ministre de l’Agriculture, de la Pêche Maritime, du Développement Rural, des Eaux et Forêts du Royaume du Maroc. Il était accompagné de Madame Nouzha Alaoui, Présidente Déléguée de la Fondation Mohammed VI pour la protection de l’Environnement, Monsieur Omar Hilale, Représentant permanent du Maroc auprès des Nations Unies, Madame Josefa Leonel Correia Sacko, Commissaire à l’Économie rurale et à l’Agriculture de la Commission de l’Union Africaine, Monsieur Abdeljalil Lahjomri Secrétaire perpétuel de l’Académie du Royaume du Maroc et Monsieur Peter Thomson, Envoyé spécial du Secrétaire général des Nations unies pour l’océan.
Les discussions ont porté sur quatre thématiques majeures : La Gouvernance des Océans et les cadres politiques, l’importance des données scientifiques pour la prise de décision, la coopération et la mobilisation des financements pour soutenir l’économie bleue, ainsi que le développement des capacités et l’engagement des parties prenantes, en particulier des jeunes et des communautés côtières.
Dans le but de faire entendre la voix africaine dans les instances internationales, cette consultation vise à aligner les priorités des États membres des Nations Unies africains avec l’agenda international, à créer une dynamique propre à l’Afrique, et à renforcer la gouvernance inclusive des espaces marins en tenant compte des spécificités régionales. Elle vise également à unir les efforts des États Africains pour aborder de manière collective et efficace les enjeux liés aux océans. Cette initiative représente une opportunité stratégique pour l’Afrique, favorisant un développement durable et inclusif, tout en marquant une réforme des mécanismes de coopération vers une plus grande solidarité.
La consultation africaine a abouti à des recommandations qui seront portées par l’Afrique lors de la 3ème Conférence des Nations Unies sur les Océans. L’Afrique se positionne ainsi pour jouer un rôle clé lors de cette conférence, en mettant l’accent sur la coopération Sud-Sud, la mobilisation des ressources et le développement des compétences et des capacités dans la gestion des océans et des affaires maritimes.
La Consultation Africaine a permis de renforcer la coordination des efforts africains pour répondre aux défis mondiaux liés à la durabilité des océans. Les États africains se préparent désormais à jouer un rôle de premier plan lors de l’UNOC-3, en s’assurant que les priorités et les spécificités du continent soient pleinement intégrées dans l’agenda international.